La pétition (Protest, 1980)
Václav Havel. Rozhlasová adaptace divadelní jednoaktovky. Překlad Marcel Aymonin et Stephan Meldegg. Zvukové efekty Patrique Martinage. Mistr zvuku Bernard Chabron. Technická spolupráce Bernard Chappu. Asistent režie Dominique Brufau. Režie Jean Pierre Colas.
Osoby a obsazení: Staněk (Guy Trejean), Vaněk (Pierre Constant).
Natočeno 1980. Premiéra 12. 10. 1980 (64 min.). Obnovená premiéra 25. 12. 2011 (RF France Culture – Hommage à Vaclav Havel 1.).
Pozn.: France Culture a souhaité rendre hommage à Vaclav Havel, en rappelant sa dimension d’écrivain et d’auteur dramatique. Dans cet esprit, nous rediffusons une de ses pièces les plus célèbres, aujourd’hui publiée chez Gallimard, « la pétition ». Cette pièce a été enregistrée et diffusée en 1980, dans une réalisation de Jean Pierre Colas, grand réalisateur, lui aussi disparu.
En 1980, au moment de la diffusion de cette pièce sur France Culture, Vaclav Havel, qui était un des trois auteurs de la charte 77, était en prison, condamné à 6 ans de réclusion.
Après avoir beaucoup lu, en particulier Ionesco et surtout Beckett, Vaclav Havel a écrit sa première pièce en 1963, pour le théâtre de la balustrade.
En 1975, il écrit « Audience » et « Vernissage », deux pièces qui à l’époque n’ont été ni jouées ni imprimées en Tchécoslovaquie. En 1978, il écrit « La pétition ». Cette pièce s’apparente à « Audience » et à « Vernissage ».
Dans « Audience », l’auteur est aux prises avec le système policier chargé de l’espionner. Dans « Vernissage » on le retrouve parmi des intellectuels, d’anciens amis, adaptés au système par opportunisme, mais étouffant dans cette solitude d’adaptés. Avec « La pétition », Havel dessine, après 10 ans de normalisation (1968 – 1978), le portrait de l’intellectuel, mal dans sa peau « collaborateur objectif d’ une pseudo culture officielle qu’il méprise » et qu’il sert parce qu’il faut bien vivre. Le sentiment de sa propre dignité dans un univers de mensonge et de soumissions est un privilège très couteux, un luxe, finalement réservé aux dissidents, ces Don Quichotte de la morale et du civisme.
En deuxième partie de cette soirée, et en hommage à Vaclav Havel, nous rediffuserons une pièce de Samuel Beckett, « Cendres ». En effet, Vaclav Havel admirait profondément Beckett qu’il plaçait au-dessus de tout. Et Samuel Beckett écrira l’un de ses « dramaticules » intitulé « Catastrophe » pour Vaclav Havel, à l’époque où celui-ci était en prison.
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